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Concours animaux de boucherie Mamers, les belles bêtes ne font plus la fête

Le beau temps n’a pas réussi à enthousiasmer les acheteurs lors du traditionnel concours des animaux de viande de Mamers. Près d'un tiers des animaux n'ont pas trouvé preneurs et les prix pratiqués « n'ont pas atteint des sommets ». Retour sur ce concours avec Acti Ouest.

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(© DR)
Du beau temps mais pas trop d’acheteurs, voilà comment pourrait se résumer la 47ème édition du concours des animaux de viande de Mamers. Ce sont près d’un tiers des animaux présentés qui n’ont pas trouvé preneurs. Le concours de Mamers est pourtant toujours positionné 15 jours avant Pâques en vue des ventes à cette occasion. Mais la crise est là. « Cette année, on regrette la faible participation des bouchers traditionnels » observe Daniel Crépon, le président et animateur du concours. « Ils viennent ici choisir des animaux pour pouvoir mettre en avant un prix d’excellence ou un prix d’honneur reçu ». 

Mais un éleveur fait remarquer que « pour écouler des carcasses de 700 à 750 kg, il faut un débit important. Et cela peut décourager les boucheries traditionnelles ». Les prix qui se négocient toujours en francs de gré à gré avec les éleveurs n’ont, semble-t-il, pas atteint des sommets non plus. « Il y a beaucoup d’acheteurs pour des grandes surfaces. Ils doivent tenir compte de la baisse du pouvoir d’achat de leurs clients. Au total, on n’aurait pas dépassé les 40 F/kg (soit 6,1 €/kg, ndlr) ».

Affaire de passionnés

Ambiance reflétant la crise actuelle dans le secteur de la viande bovine. « Mais, il ne faut pas exagérer. Nous avons eu un temps magnifique, les éleveurs sont venus nombreux présenter des animaux de grande qualité, une quarantaine de la Sarthe, une petite trentaine de la Mayenne et une quinzaine des départements périphériques (49, 61 et 27). On voit aussi des jeunes motivés pour assurer la relève. Et ce type de concours reste la meilleure valorisation pour ces animaux un peu hors normes » tempère Daniel Crépon.

Et, c’est vrai que c’est une affaire de passionné. Marie José Janvier, éleveuse aux Authieux-du-Puits (61) avoue « qu’elle n’a pas fait le calcul » mais qu’elle « pense y perdre avec Cannabis », un bœuf croisé Charolais X Blanc bleu belge de plus de 1300 kg vif. Il a remporté de nombreux premiers prix dans les concours. Mais aujourd’hui, il a atteint l’âge fatidique de 4 ans, âge limite de commercialisation pour les bœufs.

A consulter : L'agenda complet des concours d'animaux de boucherie

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